FLÛTES DROITES À EMBOUCHURE JOUÉES DES DEUX MAINS

PARADE D'IRUN : COUP D'ENVOI, FANFARE DE TAMBOURS ET MARCHE DE SAINT-MARTIAL

Les tambours et les txilibitos tiennent un rôle majeur dans la bande son des parades d’Irun et de Fontarabie (Gipuzkoa). Nous avons enregistré ces trois morceaux importants du répertoire de la Parade d’Irun le 5 août 2021 dans les locaux de Soinuenea, avec l’aide de musiciens d’Irun.

Txilibitoak: Antton Babaze, Diego Martinez, Peio Irigoien. Danborra: Lorentxo Ribera. (Arg: Soinuenea)

Txilibitos : Antton Babaze, Diego Martinez, Peio Irigoien. Tambour : Lorentxo Ribera. (Photo : Soinuenea)

JOTA ET MARCHE D'ARRATIA

Comme beaucoup d’autres lieux au Pays basque, le txilibitu était très fréquent aussi à Arratia (Biscaye) comme pseudo-instrument de musique. Dans cet album, nous avons réuni la jota et la marche que le txilibitero Alberto Zuloaga a interprétées lors de la séance enregistrée par Manu Gojenola et Juan Mari Beltran le 25 mai 2000.

Alberto Zuloaga txilibitua jotzen. Areatza, 2000/05/25. (Arg: JMBA)

Alberto Zuloaga jouant du txilibitu. Areatza, 25 mai 2000. (Photo : JMBA)

JOTA DE LOS TOROS

Cette performance de Juan Mari Beltran (chiflo) et Ander Barrenetxea (tambour et castagnettes) a été enregistrée dans les locaux de Soinuenea le 5 août 2021. Le chiflo utilisé est l’œuvre du Gasteiztarra José María López de Elorriaga et il est fabriqué à partir d’un bâton de sureau. Selon ses dires, les anciens interprètes de chiflo d’Alava qu’il a connus jouaient des morceaux comme celui-ci. Il s’agit d’une flûte qui donne une gamme particulière en raison de l’emplacement des trous de doigté.

Grabaziorako erabilitako Txifloa (JMBA Bilduma 831 zk.) (Arg: Emovere - Soinuenea))

Chiflo ayant servi à l’enregistrement (Collection JMBA nº 831) (Photo : Emovere - Soinuenea)

Txilibitoa. San Martzial Martxa. KD Enixe 02 (1996)

 

Ces flûtes ont acquis divers noms et formes au Pays Basque. Txilibitu, txilibito, frantxuleta, txiflo et silbo sont quelques-uns des noms que nous avons recueillis. Concernant les matériaux et le nombre de trous, il existe également des variantes. Elles ont été utilisées comme jouets, mais aussi comme instruments de musique.

Le txilibitu

Le txilibitu courant a généralement six ou sept trous ; son échelle est d’une octave, même si la plupart atteignent l’octave et demie. Ils se déclinent en roseau, en bois (par exemple de sureau), en plastique et en métal.

Areatzako Alberto Zuloagaren plastikozko txilibitua, Hercule Paris markakoa. (Arg: JMBA)

Txilibitu en plastique de la marque Hercule Paris, propriété d’Alberto Zuloaga, originaire d’Areatza. (Photo : JMBA)

Irungo plastikozko txilibito zaharra, La scolaire markakoa. (Arg.: JMBA)

Ancien txilibito d’Irun, fabriqué en plastique, de la marque La scolaire. (Photo : JMBA)

NAVARRE

Grâce à José Mari Legarreta, nous avons pu savoir quelle place occupait le txilibitu à Arano (Navarre) dans les années 30 et pourquoi il était utilisé1. C’étaient des instruments en roseau, fabriqués avec des roseaux récoltés dans le village. Ils mesuraient environ 25 centimètres de long sur 2 centimètres de large. Pour le doigté, ils comportaient sept trous, six sur l’avant et un sur l’arrière. Avec ces petites flûtes, on jouait toute sorte de morceaux, aussi bien dans les bars que sur la place et dans les rues. Quand il n’y avait pas d’autres instrumentistes (tambourineur, dultzainero ou accordéoniste), les bandes de jeunes jouaient du txilibitu dans le cadre de la quête organisée à l’occasion du Carnaval. Ils interprétaient alors les morceaux joués dans le défilé, ainsi que les morceaux dansés et chantés.

Kanaberazko txilibitua. JMBA Bilduma 810 zk. (Arg.: O. Zapirain - Soinuenea.)

Txilibitu en roseau. Collection JMBA, nº 810. (Photo : O. Zapirain - Soinuenea)

BISCAYE

Dans la zone d’Arratia, les gens utilisaient aussi les txilibitus pour jouer de la musique populaire dans les années 30. Sur cette photo significative prise en 1930, nous voyons à côté de l’arbre de Guernica un grand groupe de Zeanuri, formé par un chœur, des dantzaris, des albokaris, des txistularis, des atabalaris et des tambourineurs (pandero jotzaile), mais également par plusieurs txilibiteros. Cela nous suggère que cette flûte bénéficiait d’un ancrage populaire dans la région.

Zeanuritarrak Gernikan, 1930ean. (Arg: E. Sagarna familia)

Groupe de Zeanuri à Guernica, 1930. (Photo : famille E. Sagarna)

À Areatza, nous fîmes la connaissance du txilibitero Alberto Zuloaga, qui jouait principalement le répertoire des albokaris et dultzaineros d’Arratia.

Nous avons également appris l’existence du txilibitu à Orduña. C’est Jose Mariano Barrenetxea (1984) qui réunit des informations sur cet instrument musical. Depuis la fin du XIXe siècle, la procession du Saint Enterrement se déroule le Vendredi Saint à Orduña et bénéficie de la participation de deux musiciens : l’un jouant du txilibitu (fifre) et l’autre jouant du tambour (p. 50-52).

Le fifre d’Orduña comporte six trous sur l’avant. Fabriqué en bois, il a l’allure d’un os et le bec ou l’embouchure ressemble à celui du txistu actuel. Il semblerait que le sculpteur de Bilbao Basterra l’ait créé dans les années 20. Les frères txistularis Landaluze et Jaime Fernández de Aguirre participèrent également à sa fabrication.

Txistua eta Urduñako pifanoa. (Iturria: Barrenetxea, 1984, 51. or.)

Un txistu et le fifre d’Orduña. (Source : Barrenetxea, 1984, p. 51)

Santos Mendia fut le premier flûtiste à jouer dans cette procession. Ramón de la Fuente, José Rafael Madaria, Iñaki Cortazar, Carlos Ruiz et Aurelio de la Fuente lui succédèrent tour à tour. Epifanio Elejalde et José Antonio de la Fuente participaient en tant qu’atabalaris.

Les dimensions de cette flûte sont précisées dans le travail de Barrenetxea (1984, p. 51). Le morceau interprété dans la procession est court et ne contient pas de paroles :

Ostiral Santuko Urduñako prozesioko partitura, Pedro Fernandez de Aguirrek idatzia. (Iturria: Barrenetxea, 1984, 50. or.)

Partition de la procession du Vendredi Saint à Orduña, écrite par Pedro Fernández de Aguirre. (Source : Barrenetxea, 1984, p. 50)

GIPUZKOA

Comme nous pouvons le voir sur certaines photos du XIXe siècle, le txilibitu se faisait très présent dans les fêtes populaires et manifestations de Tolosaldea. Les txilibiteros Juan de Dios et Iminarrieta et l’atabalari Casimiro Saizar s’imposèrent comme des figures importantes du monde festif de la fin du XIXe siècle, tel que nous l’observons sur ces photos.

Juan de Dios, Tolosako txilibitu jolea, 1890eko hamarkadan. (Iturria: Tuduri, 1992, 221. or.)

Juan de Dios, txilibitero de Tolosa, dans les années 1890. (Source : Tuduri, 1992, p. 221)

Comme l’ethnographe biscayenne Karmele Goñi l’indiqua dans son travail Etnografía en Zerain (1988), les txilibituek fabriqués à la maison (p. 654) figuraient parmi les instruments de musique joués lors des fêtes et processions.

Txilibitua eta atabala dantzari taldearekin, Izaskunen, 1895ean. (Iturria: Tuduri, 1992, 215. or.)

Txilibiteros et atabalaris avec un groupe de danse, à Izaskun, en 1895. (Source : Tuduri, 1992, p. 215)

ALAVA

Dans la zone de Treviño, on utilisait des flûtes fabriquées en frêne ou saule. On les appelait txiflo ou silbo, et elles comportaient cinq ou six trous sur l’avant et un trou sur l’arrière.

Juan Jose Lauzurica collecta des informations sur cet instrument (Lauzurica, 1986).

J. M. López de Elorriagak intsusaz egindako txifloa. JMBA Bilduma, 831 zk. ( Arg: O. Zapirain – Soinuenea)

Txiflo fabriqué par J. M. López de Elorriaga. Collection JMBA, nº 831. ( Photo : O. Zapirain – Soinuenea)

Argazki honetako ezkerreko 3 txilibituak Valentin Morazak egin zituen, eta gainerakoak José María López de Elorriagak, bildutako datuekin. (Iturria: Lauzurica, 1986, 6. or.)

Les 3 txilibitos de gauche furent fabriqués par Valentín Moraza, et les autres par José María López de Elorriaga, à partir des données recueillies. (Source : Lauzurica, 1986, p. 6)

Les txilibitus des dultzaineros

De nombreux dultzaineros ont joué de ce type de flûtes car elles ressemblent à la dultzaina au niveau du doigté. Elles émettent toutefois moins de bruit et peuvent être jouées sans grand effort.

Dans le Guipúzcoa, l’Usurbildarra Paulo Sagarna l’appelait txilibitu, tandis que les Maltzeta (de la zone de l’Urola), les Lamariano (d’Antzuola) ou les Montte l’appelaient « frantxuleta ».

Braulio Elortza, dultzainero et albokari de la ferme Ermasoro de Segura, utilisait le txilibitu pour répéter des morceaux de dultzaina. Il possédait un txilibitu en plastique, de la même marque et couleur que l’Hercule Paris d’Alberto Zuloaga, natif d’Areatza.

Monttetarren frantxuleta; atzean beste zulo bat egin zioten, dultzaina gisa jo ahal izateko. JMBA Bilduma, 1021 zk. (Arg: O. Zapirain – Soinuenea)

La « frantxuleta » des Montte ; ils lui ajoutèrent un autre trou sur l’arrière afin de pouvoir en jouer comme d’une dultzaina. Collection JMBA, nº 1021. (Photo : O. Zapirain – Soinuenea)

Braulio Elortzaren dultzaina eta pitak, txilibitua eta alboka, eta beste alboka bat bukatu gabe. (Arg.: JMBA)

La dultzaina et les pitas, le txilibitu et l’alboka de Braulio Elortza, et une autre alboka inachevée. (Photo : JMBA)

Les txilibitus des parades

Au Pays Basque, le txilibitu est utilisé dans les parades à caractère militaire de divers villages, où de larges groupes de txilibiteros jouent accompagnés par une bande de tambours. Dans la zone de la Bidassoa, nous pouvons les écouter lors des parades à l’occasion de la Saint-Martial à Irun et des fêtes en l’honneur de Notre-Dame de Guadalupe à Fontarabie, et à Tolosa, lors de la parade organisée durant la Saint-Jean. Dans la zone de la Bidassoa, il porte le nom de txilibito.

Autrefois aussi, on avait recours aux fifres ou petites flûtes traversières (voir le chapitre sur les Flûtes traversières), mais depuis la moitié du XXe siècle, les txilibitos sont les seules flûtes que l’on entend dans les parades d’Irun et de Fontarabie. À partir de la fin du XXe siècle, on utilise principalement les flûtes droites métalliques irlandaises à six trous (whistle) et les petites flûtes à bec (en apportant de légères modifications sur les trous).

Txilibito-joleak Hondarribiako Alardean. (Iturria: Feliu, 1983, 68. or.)

Txilibiteros à la Parade de Fontarabie. (Source : Feliu, 1983, p. 68)

À Toulouse, Javier Bello Portu rapporta ceci :

Cette procession (de Saint-Jean) est animée par les Bordon dantzaris qui danseront la Bordon Dantza l’après-midi, lorsque la ville se rendra aux Vêpres et Complies et à l’aurresku de la Promenade d’Igarondo. Ces Bordon dantzaris sont précédés le matin de la Saint-Jean d’un flûtiste et d’un tambour. Le flûtiste joue une toccata typique et rapide que je reproduis sur la planche d’exemples musicaux (exemple nº 3). Elle ressemble quelque peu à certaines parades de Soule et de Basse-Navarre.

A esta procesión (de San Juan), acuden los bordondantzaris que bailarán por la tarde la bordondantza, cuando vaya el Ayuntamiento a las Vísperas y Completas y al aurresku del Prado de Igarondo. Estos bordondantzaris van precedidos en esta mañana de San Juan por un pito y un tambor. El pito toca una típica y rápida tocata que reproduzco en la lámina de ejemplos musicales (ejemplo nº 3). Tiene algo que ver con algunos cortejos de Zuberoa y de Baja Navarra.

(Bello Portu, 1956, p. 199)

Tolosan 1990eko hamarkadan egindako argazki honetan gaur egun San Joan Alardean ateratzen direnen moduko txilibiteruak ikus daitezke. (Iturria: Gorrotxategi, 2004, 141. or.)

Sur cette photo prise à Tolosa dans les années 90, on peut voir des txilibiteros comme ceux qui défilent de nos jours lors de la Parade de la Saint-Jean. (Source : Gorrotxategi, 2004, p. 141)

Javier Bello Portuk idatzitako partitura. (Iturria: Bello Portu, 1956, 177-204 or.)

Partition écrite par Javier Bello Portu. (Source : Bello Portu, 1956, pages 177-204)

Roman Tolosa txilibeterua, 1970eko hamarkadan. (Iturria: Gorrotxategi, 2004, 141. or.)

Le txilibitero Román Tolosa, dans les années 70. (Source : Gorrotxategi, 2004, p. 141)

ICONOGRAPHIE

Alava

VALLE DE ARANA

ÉGLISE SAN VICENTE DE ARANA

La paroisse du XVIe siècle du petit village San Vicente de Arana abrite deux sculptures d’enfants jouant de la flûte aux deux extrémités de l’archivolte de l’arc inférieur fixé sur le maître-autel. Nous ne savons pas si c’est intentionnel de la part de l’auteur, mais le flûtiste de gauche est droitier et celui de droite est gaucher. Sur cet arc également, il y a deux autres musiciens : un animal à longue queue semble jouer de la cornemuse et un monstre d’aspect canin joue de la trompe.

Done Bikendi Harana elizako bi flauta-joleak. (Arg: Aintzane Erkizia)

Done Bikendi Harana elizako bi flauta-joleak. (Arg: Aintzane Erkizia)

Les deux flûtistes de l’église de San Vicente de Arana. (Photo : Aintzane Erkizia)

Biscaye

LEKEITIO

BASILIQUE DE LA ASUNCIÓN DE SANTA MARÍA DE LEKEITIO

L’église de la Asunción de Santa María, appelée couramment la Basilique de Lekeitio, est une construction de style gothique tardif, achevée à la fin du XVe siècle.

Au-dessous de la corniche d’anges située sous la fenêtre principale de la façade, entre les anges instrumentistes, nous pouvons voir un ange qui joue d’une flûte droite à embouchure.

À noter le luth, le rebec, la trompette, la harpe, le tambourin, la vielle à roue, le serpent, la flûte et ce qui semble être un tambourin (tambour de basque) ou une vielle à roue. Tous les musiciens sont représentés en train de jouer.

Lekeitioko Andre Mariaren Jasokundearen elizako fatxadako soinularien artean aingeru flauta-jolea. (Arg.: JMBA)

Lekeitioko Andre Mariaren Jasokundearen elizako fatxadako soinularien artean aingeru flauta-jolea. (Arg.: JMBA)

Parmi les anges instrumentistes de la façade de la basilique de la Asunción de Santa María de Lekeitio figure un ange jouant de la flûte. (Photo : JMBA)

ONDARROA

ÉGLISE DE SANTA MARÍA

Les travaux de construction de l’église de Santa María d’Ondarroa débutèrent au XVe siècle et s’achevèrent au XVIe siècle. Il s’agit d’un bâtiment de style gothique tardif. Dans la partie supérieure de l’église reposent de curieuses statues qui portent le nom d’El cortejo (en basque, Kortxeleko mamuak). Il s’agit de sculptures qui représentent une cour médiévale avec quelques instrumentistes, dont un jouant d’une flûte droite à embouchure.

Ondarroako Andra Mari elizako Kortxeleko mamuak taldeko flauta jolea eta ondoan arrabita jole bat. (Arg.: JMBA)

Le flûtiste de l’ensemble sculptural baptisé El cortejo de l’église de Santa María d’Ondarroa. À ses côtés, un joueur de rebec. (Photo : JMBA)

Guipuzcoa

DEBA

ÉGLISE DE SANTA MARÍA

L’église de Santa María de Deba accueille dans la chapelle Renaissance de la seconde moitié du XIVe siècle, connue comme la Chapelle de la fileuse, quatre musiciens sur deux colonnes : dans la partie supérieure, l’un jouant du luth et l’autre de la cithare, et dans la partie inférieure, à gauche, l’un jouant d’une sorte de mandoline, et sur la colonne du pilastre inférieur droit, l’autre jouant de la flûte.

Debako Andra Mari Elizako Irulearen kaperan dagoen flauta-jolea. (Arg.: JMBA)

Le flûtiste de la Chapelle de la fileuse de l’église de Santa María de Deba. (Photo : JMBA)

NAVARRE

ALLO

PAROISSE DE SANTA MARÍA

La paroisse de Santa María est une église néoclassique du XIXe siècle, dont le retable principal date du XVIe siècle et est l’œuvre du sculpteur Bernabé Imberto. Dans le soubassement, on remarque quelques scènes, dont la Naissance, où apparaît un flûtiste. Comme on peut l’observer, il s’agit de la même scène que la Naissance représentée dans la paroisse de Cárcar, œuvre du même auteur.

Alloko Andra Mariaren Erretaula nagusiko Jaiotzaren eszenako fl auta jolea. (Arg.: J.I. Larraioz-JMBA)

Alloko Andra Mariaren Erretaula nagusiko Jaiotzaren eszenako flauta jolea. (Arg.: J.I. Larraioz-JMBA)

Alloko Andra Mariaren Erretaula nagusiko Jaiotzaren eszenako flauta jolea. (Arg.: J.I. Larraioz-JMBA)

Le flûtiste de la scène de la Naissance du retable principal de la paroisse de Santa María à Allo. (Photo : J.I. Larraioz-JMBA)

CÁRCAR

ÉGLISE DE SAN MIGUEL

L’église de San Miguel de Cárcar est une construction de style gothico-Renaissance érigée dans la seconde moitié du XVIe siècle, qui fit l’objet de rénovations majeures au XVIIIe siècle. À la base du retable de Notre-Dame du Rosario, œuvre du sculpteur Bernabé Imberto, originaire d’Estella, on peut voir un flûtiste dans la scène de la Naissance. Il s’agit de la même scène que l’on trouve sur le retable principal de la paroisse d’Allo.

San Migel elizako Arrosarioaren Ama Birjinaren erretaulako Jaiotzan agertzen den flauta jolea. (Arg.: J.I. Larraioz-JMBA)

San Migel elizako Arrosarioaren Ama Birjinaren erretaulako Jaiotzan agertzen den flauta jolea. (Arg.: J.I. Larraioz-JMBA)

Le flûtiste qui apparaît dans la Naissance du retable de Notre-Dame du Rosaire de l’église de San Miguel. (Photo : J.I. Larraioz-JMBA)

LEIRE

MONASTÈRE DE LEIRE

La porte ouest du monastère de San Salvador de Leire, appelée Porta Speciosa (la belle porte), date du XIIe siècle. Une de ses archivoltes montre des musiciens, notamment un instrumentiste jouant d’une flûte qui semble être une flûte droite à embouchure.

Flauta-jolea Leireko Monasterioko kanpoaldeko arkiboltan. (Arg.: JMBA)

Flauta-jolea Leireko Monasterioko kanpoaldeko arkiboltan. (Arg.: JMBA)

Flûtiste sur l’archivolte extérieure du monastère de Leire. (Photo : JMBA)

ORISOAIN, ORBAIBAR (VALDORBA)

ÉGLISE DE SAN MARTÍN DE TOURS

L’église de San Martín de Tours à Orísoain fut construite à la fin du XIIe siècle. Sur un des modillons de la partie arrière apparaît un flûtiste jouant de ce qui ressemble à une flûte droite à embouchure.

L’image de l’instrumentiste apparaît liée à un autre personnage souriant, une femme semble-t-il, ce qui peut avoir une éventuelle signification érotique, habituelle dans l’art roman.

San Martin de Tours elizako flauta-jolea. (Arg.: JMBA)

Flûtiste de l’église de San Martín de Tours. (Photo : JMBA)

NOTES

1 Entretien réalisé par Juan Mari Beltran à Jose Mari Legarreta à Arano, le 16 janvier de l’année 2000.

SOURCES

BibliograPHIE

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BELLO PORTU, J. (1956). Música de la calle en Tolosa. In Hainbat Egile. Libro Homenaje Tolosa VII Centenario de la fundación de la Villa. 1256-1956. 177-204. Tolosako Udala.

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DisCograPHIE

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FILMOGRAPHIE

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